Mère de famille et esprit start-up : portrait de Yoko

Mère de famille et esprit start-up : portrait de Yoko

e-toile de l'entrepreneur : femme de start-up

Comment concilier les différentes vies de Yoko, mère de famille et Directrice administratif et logistique de Bescent, start-up de la Nantes-tech, anciennement dénommée Sensorwake ?

Yoko n’est pas le créateur de Bescent, ni-même une associée  de l’entreprise. C’est pourtant, l’un des premiers portraits auquel j’ai songé. Pourquoi ? D’une part, parce que j’avais envie d’explorer l’aventure de cette TPE de 15 personnes, sous un angle un peu différent. Un point de vue autre, que celui de son fondateur, Guillaume Rolland. D’autre part, pour faire le portrait de Yoko, elle-même. Une femme, qui a décidé « d’entreprendre sa vie », en conciliant son rôle de mère et son investissement professionnel en mode start-up.


Bienvenue en mode start-up

Après avoir quitté un gros laboratoire pharmaceutique avec de nombreux avantages, Yoko a choisi de rechercher à Nantes, un poste à responsabilité dans une petite structure, et si possible avec des ambitions internationales. Parlant couramment japonais et anglais, avec un parcours professionnel très international, Yoko a du mal à trouver une offre adaptée à son profil.

Elle se voit obligée d’effacer les pays étrangers de son CV ne laissant apparaître que les noms de sociétés et secteurs d’activité pour enfin décrocher un entretien. Il s’agit d’une annonce pour un Office manager parlant anglais, devant gérer les RH, l’administration et la comptabilité.
Une rencontre déterminante qui lui donne l’opportunité de convaincre les dirigeants et débouche sur une redéfinition des fonctions. Elle se retrouve ainsi en charge du développement commercial sur le marché japonais, de la gestion logistique et de l’administration des ventes en plus des missions d’origine.
Yoko est séduite par la jeunesse et surtout le dynamisme de l’équipe et de ses dirigeants (Guillaume, CEO, n’a alors que 19 ans).  Elle accepte donc de relever ce nouveau challenge. Un défi qui lui demandera de grosses disponibilités et quelques déplacements en France et à l’étranger.

Intégrant au sein de Bescent une équipe de direction essentiellement masculine, Yoko doit dans le même temps assumer son rôle de maman. Avec une fillette de 1 an et un fils de 3 ans, elle s’est installée avec son mari dans la région, depuis à peine quelques mois. Dans ce contexte, comment vivre le meilleur de ces 2 vies ?

Nouvelle ville, nouvelle boîte, nouvelle vie

J’ai rencontré Yoko, en 2016 à mon arrivée dans l’incubateur de l’école des Mines de Nantes. Nous étions l’une et l’autre mamans de jeunes enfants. L’une et l’autre avions quitté un emploi confortable en région parisienne pour nous installer avec nos conjoints, dans la région Nantaise. Enfin, l’une comme l’autre nous étions engagées, à peine arrivées, dans une start-up innovante de moins d’un an.

Plus d’un an plus tard, je demande à Yoko le secret de son équilibre, ou comment gérer la pression des 2 cotés. Elle m’explique, alors qu’elle a appris à se lancer, dans sa vie, sans jamais avoir peur de se retrouver coincée. Un esprit d’aventure, qui lui a toujours permis d’avancer et d’assumer ses choix.

« J’ai une philosophie, enseignée par mon père : n’être jamais prisonnière de rien. « 

Bien sûr Yoko, n’est pas la première mère de famille à désirer offrir avec son conjoint, un nouveau cadre de vie à sa famille. Néanmoins, elle a ceci de particulier, qu’elle ne semble pas aimé la facilité. Il n’y a qu’a voir l’organisation complexe et  l’emploi de temps de cette petite famille. Par exemple, voici une semaine type de Yoko :

  • [Tous les jours]
    – Début de la journée à 7h15
    – Dépôt des enfants à l’école avant 8h50
    – Horaires de bureau : 9h – 18h30
    – Le soir : Bain/dîner/couchage des enfants/tâches ménagères
    – Parfois, quelques dossiers à traiter le soir.
    – 2 fois/semaine : Boxe Thaï
  • [Week-end] – activités sportives et cours de langues étrangères pour les enfants.

La question RH, l’avenir de la start-up

L’année 2017 aura été riche en émotion pour la start up. Les investisseurs en demande de résultats rapides, ainsi que la nécessité de travailler en urgence a engendré une grosse pression. Chaque membre de l’équipe, a dû assumer une grosse charge de travail. Ceci s’est alors, traduit par un turnover important. Par ailleurs, la vente du réveil olfactif « Sensorwake » répondant aux règles du B to C, il etait nécessaire de structurer la relation client et même de mettre en place un service après-vente.
Enfin, la start-up multipliait les prestataires et manquait encore de visibilité étant donné sa récente activité.
Autant de difficultés, dont la direction a pris toute la mesure et qu’elle espère palier à travers la question du recrutement.

Aujourd’hui, l’entreprise a procédé à de nombreuses embauches. Elle arrive à attirer du monde et a beaucoup acquis en visibilité. Mais tout n’est pas encore résolu. Et la direction, consciente de l’importance d’une bonne cohésion d’équipe et d’une vision claire sur l’avenir de la société, y travaille toujours. C’est pourquoi, Yoko, me faisait part de leur volonté de mettre en place des actions prioritaires au niveau des ressources humaines.

5 leçons à retenir pour l’entrepreneur :

  1. Une bonne communication interne est nécessaire à la cohésion d’équipe.
  2. Recruter pour structurer une start-up et adapter ses équipes aux étapes de son développement.
  3. Savoir faire adhérer les collaborateurs aux différents arbitrages induits par le projet de l’entreprise.
  4. L’agilité, une valeur des plus précieuses en mode start-up.
  5. C’est sous la pression que se révèlent au grand jour forces et faiblesses d’une entreprise.

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